L'expression des citoyens d'une dictature est limitée, mais où sont les limites du dictateur?
La censure s'impose aux Espagnols lors de l'arrivée au pouvoir de Franco, en 1939, jusqu'à sa mort le 20 novembre 1975. Or, son régime subsiste quelques années après, dans le moment de la Transition espagnole.
Plus de 35 ans obligés à se taire et obéir, les républicains, les communistes, les homosexuels, les féministes, la plupart des écrivains... Tous ces groupes ont été muselés. Pas de droit de se prononcer ni de se faire écouter, ni de s'exprimer ni de partager. Pas de voie libre pour leurs causes, pas de voie même. Pas de droit de progresser.
La presse, manipulée; la radio, contrôlée; les films, découpés. Mépris, méfiance, répression. Lors du franquisme, quelles nouvelles peut-on croire? La vraie vérité a-t-elle une place? Tout passait par un (ou plusieurs) filtre(s) de censure. C'est risqué? C'est rejeté. Ça montre trop de peau? C'est coupé. C'est anticatholique? C'est blâmé. C'est antifranquiste? C'est condamné.
Par contre, vers les dernières années de vie de Franco, d'un régime dictatorial épuisé et obsolète, beaucoup de réprimés essayaient de trouver un moyen d'enlever les muselières, de contourner cette censure qui empêchait la société de faire un pas en avant, d'avancer, de progresser. L'espoir d'un futur meilleur persiste, revit, est renforcé plus que jamais.
Quelles sont les différentes censures imposées par le régime franquiste? Comment contrôlait-on la population? Quelles ont été les différentes manières de contourner cette répression? Quel prix dût-on payer pour avoir ignoré les restrictions à la liberté? Nous verrons tout cela dans les prochains articles de ce blog...
Armando Rouge
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